La lettre du Guide du Ciel

N° 12 | 9 février 2008
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Guillaume Cannat

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Note liminaire

J’aurais aimé vous envoyer cette lettre un peu plus tôt dans le mois, mais je rédige actuellement la prochaine édition de mon Guide du Ciel annuel (voir plus bas…) et il faudrait bien que les journées fassent quelques heures de plus...
Allez, après un début d’hiver plutôt médiocre, il y a de très belles nuits, des crépuscules et des aubes magnifiquement colorés actuellement, alors, prenez un manteau chaud et votre courage à deux mains et sortez vous confronter à la beauté du monde, ce ne sont pas les spectacles célestes qui manquent !


En guise d'introduction, quelques instants dans les bras de la Voie lactée…


« Si l’on me demandait un jour quel est le plus beau spectacle céleste, celui qui fait naître en moi l’émotion la plus intense, je n’aurais pas besoin de réfléchir longuement. Plus saisissant que la rondeur cristalline des anneaux de Saturne, plus émouvant que les volutes vaporeuses de la grande nébuleuse d’Orion ou que les agrégats diamantés des amas stellaires, plus impressionnant encore que les reliefs changeants des cratères lunaires ou que les éruptions serpentiformes de la surface solaire, le spectacle céleste qui me laisse pantois chaque fois qu’il m’est donné de le contempler est également le plus commun. C’est un spectacle qui ne nécessite pas de lunettes apochromatiques, de télescopes automatiques, de caméras CCD ou de reflex numériques élaborés, et pourtant c’est un spectacle de plus en plus rare et pour lequel il faut généralement se déplacer, à moins de vivre dans une région préservée de l’abus des éclairages des cités.

Pour moi donc, le plus beau spectacle céleste, est tout simplement la contemplation à l’oeil nu de la Voie lactée imprimant sa marque dans un ciel si noir qu’il en devient luminescent tant nos yeux y perçoivent l’éclat sous-jacent de myriades d’étoiles. La Voie lactée apparaît alors comme un fleuve en crue brisant ses digues, envahissant la terre nocturne et déposant partout un limon fertile d’étoiles et de nébuleuses. Quand elle touche le zénith, elle symbolise l’anse du panier terrestre, garni de si belles promesses. Une telle Voie lactée est sans commune mesure avec l’embryon fantomatique qui parvient parfois à transpercer la lueur omniprésente et insensée qui nous enveloppe. Ne rêvons pas : assistez à ce spectacle dans toute sa splendeur n’est plus envisageable en Europe. Même dans des lieux protégés, isolés, montagneux, il y a toujours une lueur qui suinte du moindre hameau ou des lumières qui s’étendent sur des centaines de kilomètres autour des grandes villes et qui effacent partiellement l’empreinte laiteuse de notre Galaxie. Cela n’empêche pourtant pas l’émotion de naître.

Au mois de décembre 2006, le 13, alors que j’étais monté dans les Cévennes pour admirer et photographier les étoiles filantes de l’essaim des Géminides, j’ai ainsi été pris de saisissement devant la Voie lactée hivernale qui étreignait la voûte céleste. J’avais passé plusieurs heures dans une clairière près du lac des Pises à guetter les traînées argentées qui rasaient la cime des épicéas environnant. Ramassant mon matériel au milieu de la nuit et prenant la route du retour, je débouchai soudain dans un espace largement ouvert, l’une de ces landes ouvragées qui habillent le plateau du Lingas. La lueur des phares se réfléchissait sur la neige, mais le ciel me semblait anormalement clair. Je m’arrêtai, coupai le contact et sortis dans la nuit. L’espace d’une seconde incertaine j’eus l’impression d’entrer dans la représentation d’un logiciel d’astronomie. Du Cygne à la Poupe, les flots nacrés de la Voie lactée baignaient le golfe nocturne et la discrète luminosité des horizons révélait la jonction du ciel et de la Terre, faisant naître cette image presque trop parfaite. Je restai longtemps les yeux perdus dans le ciel. J’entendais le babil discret d’une rivière et les appels réguliers de plusieurs chouettes en chasse. Je ne bougeais pas, m’imprégnant de cet instant d’éternité. »

Extrait de mon ouvrage Le Guide du Ciel 2007-2008, publié par amds.



DES RENDEZ-VOUS SANS INSTRUMENT


Si vous lisez cette lettre régulièrement, n'oubliez pas qu'elle ne constitue qu'un complément à mes différents ouvrages. Si vous ne les connaissez pas déjà, je vous invite à les découvrir sur le site d'amds-édition.

La plupart des textes, des illustrations, des cartes et des schémas qui suivent sont extraits du Ciel à l'œil nu (Nathan) et du Guide du Ciel (amds), deux livres annuels dans lesquels vous trouverez encore plus de renseignements pratiques et de phénomènes à admirer !


15 et 16 février | Une Lune gibbeuse encadre la planète rouge



Vendredi 15 et samedi 16 février 2008, en début de nuit, retrouvez la Lune gibbeuse croissante à côté du point orangé de Mars, très loin au-dessus de l’horizon sud.



Près de deux mois après son opposition, la magnitude de la planète rouge est encore négative lorsqu’elle reçoit la visite d’une Lune gibbeuse croissante.

Le vendredi 15 et le samedi 16 février au soir, deux heures après le départ de notre étoile, ces astres sont posés à plus de 60° au-dessus de l’horizon sud.

Mars est installée dans la constellation du Taureau jusqu’au début du mois prochain, à une vingtaine de degrés en surplomb de Bételgeuse d’Orion.

Seule l’étoile Sirius du Grand Chien parvient à surpasser son éclat ; utilisez les cartes qui sont en libre accès sur mon site pour la repérer.


Février | Observez la Station spatiale internationale et la navette Atlantis


La Station spatiale internationale sera visible une à plusieurs fois par jour en début de nuit en Europe jusqu'au 18 février.

Jusqu'au 18 février, un à deux passages de la Station spatiale internationale (ISS) seront observables chaque jour en début de nuit en France métropolitaine et, plus largement, en Europe. ISS sera de nouveau facilement visible en fin de nuit à partir du début du mois de mars.

La navette spatiale américaine Atlantis ayant enfin été lancée le 7 février à destination de l'ISS, de très beaux passages de cette paire spatiale seront facilement visibles durant pratiquement toute la mission. Les phases d'approche et de séparation sont, notamment, très spectaculaires à observer.

Pour savoir précisément où et quand observer les survols de la Station spatiale internationale et de la navette Atlantis, consultez le site Heavens-above. En vous inscrivant (c’est gratuit), vous pouvez mémoriser des points d'observation différents et obtenir rapidement des cartes et des horaires de passage très précis. Le site d’Alphonse Pouplier donne aussi des horaires de passages :

Le site d'Alphonse Pouplier
Heavens-Above


Nuit du 20 au 21 février | Éclipse totale de Lune !



Dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 février 2008, la Pleine Lune traverse le cône d’ombre de notre planète et nous offre un magnifique spectacle. Au milieu du phénomène, vers 4 h 26 m à notre montre, elle domine l’horizon ouest-sud-ouest d’une trentaine de degrés.




Lors de l’éclipse totale des 3-4 mars 2007, notre satellite a traversé la portion nord de l’ombre terrestre et les couleurs cuivrées étaient plus denses près de son limbe austral. Le 21 février 2008, la Lune passera au sud du cône d’ombre et ses régions septentrionales seront donc les plus assombries.

 


 

 

 

 


Le mercredi 20 février, la Lune presque pleine – elle le sera dans le courant de la nuit – se lève à l’est-sud-est près d’une demi-heure avant le coucher du Soleil. Dans les minutes qui suivent sa disparition, vous pouvez voir apparaître, juste en dessous du hublot lunaire, la bande couleur ardoise de l’ombre que notre planète projette sur sa propre atmosphère; on appelle cette ombre l’arche anticrépusculaire.

L’obscurité croît et, malgré l’éblouissement provoqué par la Lune, vous distinguez juste à côté d’elle le petit point de l’étoile Régulus du Lion et, un peu plus loin, l’éclat puissant de Saturne. Pour l’anecdote, sachez que Régulus est en conjonction avec la Lune quelques minutes seulement avant le début de l’éclipse; l’étoile se situe alors à près d’un degré du pôle Nord lunaire. Quant à Saturne, elle sera au plus près de la Terre le 24 février prochain, jour de son opposition, ce qui explique la force de son éclat.

L’éclipse se déroule pendant la seconde moitié de la nuit ; la phase de totalité, au cours de laquelle notre satellite se trouve intégralement plongé dans l’ombre de la Terre, commence à 4 h, heure de votre montre, et prend fin à 4 h 51 m.

Un conseil : préparez votre observation, allez saluer Régulus, Saturne et la Lune, et couchez-vous très tôt en réglant votre réveil pour un lever en cours de nuit. Seuls les plus passionnés voudront saisir la très faible diminution d’éclat de la surface sélène lors de l’entrée (à 1 h 35 m) dans la zone de pénombre qui entoure l’ombre terrestre.

La phase la plus spectaculaire commence à partir de 2 h 42 m, lorsque l’ombre de notre planète vient grignoter le limbe lunaire. Les magnifiques colorations crépusculaires caractéristiques des éclipses totales de Lune apparaissent progressivement; elles sont plus rapidement perceptibles aux jumelles ou dans un instrument qu’à l’oeil nu.

La phase de totalité est plus courte que lors de l’éclipse des 3-4 mars 2007 ; elle ne dure qu’une cinquantaine de minutes, entre 4 h et 4 h 51 m, notre satellite s’enfonçant moins profondément dans l’ombre. Il est donc possible que les couleurs visibles soient plus claires. Cette donnée dépend cependant de la présence plus ou moins importante de nuages et de particules – provenant d’éruptions volcaniques, par exemple – dans l’atmosphère.

La Pleine Lune met ensuite une grosse heure pour quitter l’ombre – de 4 h 51 m à 6 h 10 m – et, en France métropolitaine, elle se couche juste après sa sortie de la pénombre, alors que le Soleil s’annonce de l’autre côté du ciel.

Un peu plus de détails...
L'éclipse est visible dans le monde entier à l’exception de la moitié occidentale de l’océan Pacifique, de l’Australie, de l’Indonésie, du Japon et d’une large portion de la Chine et de la Sibérie orientale.

En France métropolitaine, en Belgique, en Suisse, aux Antilles, en Guyane française et au Québec, l’éclipse est intégralement observable, depuis l’entrée de la Lune dans la pénombre jusqu’à sa sortie complète.

La Lune passe au nœud descendant de son orbite le 20 à 20 h 04 m TU. Elle se situe alors juste à côté de Régulus du Lion et, en Europe, elle domine l’horizon oriental d’une trentaine de degrés.

Un peu moins de cinq heures plus tard – le 21 à 0 h 35 m TU –, notre satellite aborde la zone de pénombre qui enveloppe l’ombre terrestre.

À 1 h 43 m TU, celle-ci commence à grignoter le limbe nord-ouest de Séléné et, à 3 h TU, notre Lune baigne intégralement dans la portion australe de ce cône d’obscurité que le crépuscule terrestre rougit légèrement.

Au milieu de la phase de totalité, à 3 h 26 m TU, le limbe lunaire septentrional est à 7,2 minutes d’arc du centre de l’ombre et le limbe austral à 3,5 minutes d’arc du bord de l’ombre.

D’autres facteurs peuvent entrer en compte, mais il est probable que l’éclat de la surface lunaire demeure relativement élevé lors de cette éclipse.

Au plus fort du phénomène, la Lune se situe pratiquement au zénith de la Guyane française et, en Europe, elle surplombe l’horizon ouest-sud-ouest d’une trentaine de degrés.

La magnitude de cette éclipse au maximum est de 1,111.
Distance Terre-Lune au maximum : 383 740 km.
Diamètre de la Lune au maximum : 31' 08" (0,519°) ; diamètre de l’ombre : 1,395° (9 340 km) ; diamètre de la pénombre : 2,495° (16 710 km).
Durée de la totalité : un peu plus de 50 minutes.
Durée totale du phénomène : près de 5 heures et 42 minutes.
La Pleine Lune se situe dans le Lion.
Éclipse n° 4 970 dans le Canon d’Oppolzer ; 26e éclipse du Saros 133 qui en comptera 71 (du 13/05/1557 au 29/06/2819).



27 février | Vénus vous montre Mercure


Mercredi 27 février 2008, quarante-cinq minutes avant le lever du Soleil, cherchez Vénus à l’oeil nu au-dessus de l’horizon est-sud-est. Un horizon parfaitement dégagé s’impose, car la planète est à moins de 5° de hauteur. Mercure, nettement moins brillante, la domine d’un degré. Des jumelles peuvent être nécessaires pour la repérer.



Le mercredi 27 février à l’aube, quarante-cinq minutes avant le lever du Soleil, Mercure et Vénus apparaissent au-dessus de l’horizon est-sud-est.

Ce rendez-vous céleste dépend de la qualité de votre atmosphère. Vénus, en effet, est très brillante ; elle peut aisément être repérée au ras de l’horizon, même dans un environnement légèrement brumeux.

Mercure, en revanche, n’est pas au mieux de son éclat – sa magnitude est proche de zéro – et il n’est pas facile de la distinguer à moins de 5° de hauteur si l’atmosphère n’est pas parfaitement limpide.

L’idéal serait un bon anticyclone sibérien, glacial et sec ! Si, en outre, vous parvenez à vous élever un peu au-dessus des plaines, vous ne devriez avoir aucun mal à contempler ce beau rapprochement.

L’écart apparent entre les deux premières planètes du système solaire n’est que d’un petit degré. Si, malgré tout, vous ne parvenez pas à distinguer la première à l’oeil nu, pointez Vénus aux jumelles ou dans une lunette ; Mercure apparaîtra juste à côté d’elle.

2 et 3 mars | Un rendez-vous dans la théière...


Dimanche 2 et lundi 3 mars 2008, une heure et demie avant le lever du Soleil, le croissant lunaire et la planète Jupiter sont visibles devant les étoiles du Sagittaire. Ce rendez-vous dans la théière se produit à une dizaine de degrés au-dessus de l’horizon sud-est.




Une bonne heure et demie avant l’apparition du disque solaire, le ciel est encore bleu nuit en ces dimanche 2 et lundi 3 mars. Il est suffisamment sombre pour que les étoiles qui dessinent la théière du Sagittaire soient perceptibles à l’oeil nu.

Jupiter étincelle dans l’anse du récipient, non loin de Nunki, l’une des étoiles les plus brillantes de la constellation du Sagittaire. Ce dernier est l’une des rares figures célestes dans lesquelles l’étoile principale, celle qui est désignée, en plus de son nom, par la lettre grecque alpha, n’est pas la plus éclatante.

Alpha du Sagittaire – Rukbat –, qui navigue sous l’horizon dans le schéma ci-dessous, n’est que de quatrième magnitude, elle est donc moins évidente à voir que Nunki, Kaus Australis, Kaus Media, Kaus Borealis, Ascella et même Alnasl, qui sont toutes proches de la deuxième ou de la troisième magnitude.

Dimanche 2 mars, le croissant lunaire flirte avec Kaus Media et, lundi 3 mars, il se glisse sous Jupiter, sur la gauche d’Ascella.

 

5 et 6 mars | Vénus, Mercure et la Lune sous le Triangle de l'été


Mercredi 5 et jeudi 6 mars 2008, une quarantaine de minutes avant le lever du Soleil, un horizon est-sud-est lointain et une atmosphère limpide sont des conditions nécessaires pour parvenir à distinguer Mercure, Vénus et le croissant lunaire.



Mercredi 5 mars 2008. Le Soleil va se lever dans quelque deux heures et vous êtes déjà dehors, profitant de la fin de la nuit. Tournez-vous vers l’est pour admirer le Triangle de l’été, cet ensemble borné par les étoiles Véga de la Lyre, Deneb du Cygne et Altaïr de l’Aigle.

Véga, à plus de cinquante degrés de hauteur, brille intensément d’un éclat blanc bleu dans l’air hivernal. Mais voilà que l’aube s’annonce ; plus qu’une heure avant l’arrivée de l’astre du jour, éblouissant, et l’Orient s’ourle d’une frange de plus en plus claire dans laquelle s’avance la Lune.

Son croissant est magnifiquement mince et la lumière cendrée fait luire son globe. Encore quelques minutes et voici Vénus et Mercure qui se hissent dans le ciel. Cherchez-les au ras de l’horizon est-sud-est, à moins de cinq degrés de hauteur.

L’éclat vénusien est resplendissant, mais une atmosphère transparente est indispensable pour distinguer Mercure ; aidez-vous de jumelles si vous ne la distinguez pas à l’oeil nu. En centrant Vénus, Mercure se situe dans le même champ, à 14 heures.

Le jeudi 6 mars, l’observation est plus délicate encore. La Lune a basculé sur la gauche de Vénus et elle n’apparaît qu’une demi-heure avant le Soleil. L’aube est très claire et, là aussi, des jumelles peuvent s’avérer nécessaires pour repérer le croissant ; il se trouve en bas à gauche du champ lorsque Vénus est à 15 heures.

 

8 et 9 mars | Admirez l'arc d'argent d'une Lune d'un jour !


Le samedi 8 et le dimanche 9 mars 2008, quarante-cinq minutes après le départ de l’astre du jour, la barque délicate d’une Lune de vingt-quatre puis de quarante-huit heures vogue sereinement sur l’onde crépusculaire, de cinq à quinze degrés au-dessus de l’horizon ouest.



Les conditions sont rarement aussi bonnes qu’en ce samedi 8 mars 2008 pour contempler à l’oeil nu un croissant lunaire d’une telle finesse.

Vingt-quatre heures seulement après la Nouvelle Lune, notre satellite naturel se trouve réduit à une simple parenthèse, un arc d’argent suspendu dans les lueurs crépusculaires.

Quarante-cinq minutes après le coucher du Soleil, alors que le ciel est déjà suffisamment sombre pour exposer ses étoiles jusqu’à la quatrième magnitude – Orion et le Grand Chien sont bien visibles au sud, et la Grande Ourse domine le nord-est –, la barque lunaire vogue paisiblement sur l’eau colorée du couchant. Elle se situe à près de cinq degrés de hauteur au-dessus de l’horizon ouest, soit la hauteur de votre pouce bras tendu à l’horizontale devant vous.

Si vous ne parvenez pas à distinguer le croissant du 8 mars, celui du dimanche 9 mars sera, certes, un peu moins fin mais, quarante-huit heures après la Nouvelle Lune, il sera toujours magnifique et dominera plus largement l’Occident.

Lorsque la Lune se sera couchée, pensez, si vous vous trouvez dans un site correctement protégé de la pollution lumineuse, à rechercher la lumière zodiacale qui s’élève actuellement au-dessus de l’horizon ouest à la fin du crépuscule.

 


D'autres conjonctions
se produisent tout au long du mois à venir, retrouvez-les en détails dans Le Guide du Ciel 2007-2008.


DES RENDEZ-VOUS AVEC INSTRUMENT

La comète 17P Holmes est toujours visible aux jumelles



La comète 17P Holmes est encore visible aux jumelles dans un ciel noir. Elle se situe dans la constellation de Persée, non loin d'Algol. Image prise le 3 février 2008 par Michael Jaeger.



Montage d'images de la comète 17P Holmes prises entre le 25 octobre 2007 et le 30 janvier 2008 par John Page.




La comète 17P Holmes reste un objet observable dans un instrument, toujours dans la constellation de Persée, que vous pouvez voir juste en dessous du zénith en début de nuit.

Son éclat est proche de la magnitude 4 et son étendue est estimée à plus de sept fois celle de la Pleine Lune ! Dans un ciel noir, loin des lumières des villes, vous pouvez encore la repérer sans aucun instrument.

Je continue d'actualiser la Lettre n° 08 ; pour avoir toutes les mises à jour sur cette comète exceptionnelle, cliquez régulièrement ici...

 

14 février | Une cinquième lune galiléenne


Occultée par Jupiter dans la nuit du 13 au 14 février 2008, l’étoile Nu 1 du Sagittaire est visible à l’orée de l’aube dans l’alignement des lunes galiléennes.




Les lunes galiléennes de Jupiter, observées pour la première fois par Galilée au tout début du XVIIe siècle, sont au nombre de quatre ; elles ont été baptisées Io, Europe, Ganymède et Callisto, par ordre d’éloignement à Jupiter.

Visibles aux jumelles quand elles se situent au plus loin de leur planète, ces satellites sont aisément observables dans une lunette ou un télescope à faible grossissement.

Le jeudi 14 février à l’aube, une à deux heures avant le lever du Soleil, si vous dirigez un instrument vers Jupiter, vous aurez la surprise de découvrir une cinquième « lune » à côté du disque jovien. Il s’agit en fait de l’étoile Nu 1 du Sagittaire, qui affiche sensiblement le même éclat que Io et Ganymède.

En février | Cherchez la comète 46P Wirtanen


Lors de son passage au plus près de notre planète, le 17 février, la comète 46P Wirtanen devrait atteindre la huitième magnitude. Elle sera alors dans le Bélier, bien placée pour l’observation en Europe.


La comète 46P Wirtanen est passée le 2 février au plus près du Soleil (périhélie) à 158 millions de kilomètres. Cette comète a été découverte par Carl Wirtanen sur des plaques photographiques obtenues le 17 janvier 1948 avec l’astrographe Carnegie de 0,50 m de l’observatoire de Lick (Californie). Entre 1947 et 1956, Carl Wirtanen a mis au jour cinq comètes : quatre non-périodiques et celle-ci.

Lors de sa découverte, 46P Wirtanen avait une période de 6,65 ans, mais un passage à 0,28 unité astronomique de Jupiter en avril 1972 a modifié son orbite, ramenant sa période à 5,9 ans et, en février 1984, un autre parcours à proximité de la géante du système solaire l’a réduite à sa valeur actuelle de 5,44 ans.

46P Wirtanen devrait passer à 0,9 UA de la Terre le 17 février prochain et sa magnitude pourrait alors approcher 8. Elle est bien placée dans le ciel du soir pour les observateurs de l’hémisphère Nord.

Le 16 décembre 2018, elle naviguera à 0,077 UA seulement de notre planète et sa magnitude pourrait alors approcher 3 ; elle sera parfaitement placée dans le ciel du soir, juste à côté des Pléiades.

Retrouvez les autres occultations du mois, des conseils pour observer les plus fins croissants lunaires, des informations sur les comètes périodiques, des descriptions des formations lunaires bien placées en fonction des librations, les maxima des plus belles étoiles variables et bien d'autres choses encore dans la version papier du Guide du Ciel.

Les objets célestes détaillés en février dans Le Guide du Ciel 2007-2008 : Messier 97, NGC 3628, NGC 3593, Licetus, Lilius, Messier 67, Castor, Messier 68...


PRATIQUE
& DIVERS
Mes prochaines conférences
 

Je ne prononcerai pas de conférences en France avant le printemps 2008 car je me consacre exclusivement à la rédaction du prochain Guide du Ciel (voir plus bas). Vous pouvez cependant d'ores et déjà prendre contact avec moi (mettre @ à la place de #) si vous désirez organiser une conférence dans les mois qui viennent.

1er au 4 mai 2008 : 10e Rencontres astronomiques du printemps (42) - L'utilisation des éphémérides | Vente et dédicace de la nouvelle édition du Guide du Ciel 2008-2009
7 juin 2008 : Planétarium de Vaulx-en-Velin/Festiciel (69) - L'observation du ciel

17 août 2008 : Festival Les chants du ciel (30) - Soleil noir en Mongolie

Explorez les sites Web des astrophotographes dont je présente des images dans mes conférences : http://www.leguideduciel.net/ressources/images.php


DE BRIC ET DE BROC...

Bis-sextus ante calendas martius



Afin que la durée de l’année, dans notre calendrier grégorien, corresponde presque parfaitement à la durée de la révolution de la Terre autour du Soleil, il faut ajouter un jour bissextile tous les quatre ans. Nous aurons ainsi, en 2008, un 29 février.

 

L’année 2008 est bissextile. Notre calendrier, appelé « grégorien », a été élaboré afin que la longueur moyenne de l’année soit la plus proche possible de la durée de révolution de la Terre autour du Soleil : 365, 242 190 jours.

En ajoutant un jour tous les quatre ans, l’année calendaire a une durée moyenne de 365,25 jours, ce qui est un peu trop par rapport à la réalité. Si l’on se contente de cette précision, ce que faisait le calendrier julien, qui a précédé celui que nous utilisons, les saisons se décalent de 0,007 8 jour par an – un peu plus de 11 minutes –, soit près de 3 jours tous les quatre cents ans !

Il suffisait de supprimer une année bissextile tous les quatre siècles pour accroître considérablement la précision du calendrier julien ; c’est ce qui a été décidé lors de la réforme appliquée par le pape Grégoire XIII en 1582.

En outre, pour rattraper le décalage induit par plusieurs siècles d’utilisation du calendrier julien, la réforme de Grégoire XIII a raccourci l’année 1582 de dix jours, le lendemain du jeudi 4 octobre 1582 devenant le vendredi 15 octobre 1582.

Depuis, les années dont le millésime est un multiple de quatre sont bissextiles et comptent 366 jours, à l’exception de celles qui sont multiples de 100 sans l’être de 400 ; ainsi, les années 1600 et 2000 ont bien été bissextiles, mais les années 1700, 1800 et 1900 ne l’ont pas été.

La durée moyenne de l’année dans le calendrier grégorien est de 365,242 5 jours et le décalage moyen des saisons n’est que de 26 secondes par an, soit seulement un jour, en plus de trente-deux siècles, ce qui laisse un peu de temps pour préparer l’avenir.

Le terme « bissextile » vient du nom que portait le jour ajouté par les Romains dans le calendrier julien tous les quatre ans. Ce jour venait à la fin du dernier mois de l’année, soit février. Pour de multiples raisons, principalement superstitieuses, les Romains ne comptaient pas ce jour supplémentaire comme un vingt-neuvième, mais comme le double du vingt-quatrième, soit celui qui venait six jours avant les calendes du mois de mars. En latin, le nom de ce jour exceptionnel était « bis-sextus ante calendas martius », qui s’est transformé en bissextile.


SUR LA TOILE



Des infos sur...

 

Activité solaire et phénomènes atmosphériques et astronomiques
Spaceweather est LE site qu'il faut avoir dans son carnet d'adresse et auquel il faut rendre visite chaque jour pour voir les dernières images du ciel prises par des amateurs sur toute la planète et des infos chiffrées sur l'activité de notre étoile.
http://www.spaceweather.com/

Calendrier journalier de 2007 à 2009
L'un des innombrables fichiers qui me servent à préparer la version papier du Guide du Ciel.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Dernières comètes découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec tous les éléments orbitaux et les éphémérides des comètes potentiellement observables.
http://cfa-www.harvard.edu/iau/Ephemerides/Comets/index.html

Dernières novae découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec les éphémérides des dernières novae.
http://www.cfa.harvard.edu/iau/Headlines.html

Dernières supernovae découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec les éphémérides des dernières supernovae.
http://www.cfa.harvard.edu/iau/lists/RecentSupernovae.html

Éclipses de Lune et de Soleil
Les cartes et les horaires des prochaines éclipses observables dans le monde, avec des liens vers les sites de Fred Espenak (NASA) et de l'Imcce pour plus de détails.
http://www.leguideduciel.net/ephemerides/eclipses.php

Éphémérides quotidiennes des planètes
En complément de la version papier du Guide du Ciel, je mets à votre disposition chaque mois des fichiers au format pdf avec les éphémérides quotidiennes des planètes pour 45° de latitude nord et 0° de longitude.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Jour julien en 2008
L'un des innombrables fichiers qui me servent à préparer la version papier du Guide du Ciel.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Longitudes héliocentriques et géocentriques des planètes et du Soleil en 2008
L'un des innombrables fichiers qui me servent à préparer la version papier du Guide du Ciel.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Occultations d'étoiles par des astéroïde
Le site tenu à jour par Éric Frappa, vous dit tout ce qu'il faut savoir pour observer ces phénomènes.
http://www.euraster.net/

Phases de la Lune de 2002 à 2008
L'un des innombrables fichiers qui me servent à préparer la version papier du Guide du Ciel.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Phénomènes astronomiques jour par jour
Cette page vous donne accés à tous les phénomènes publiés dans le Guide du Ciel depuis le mois de mai 2001.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Temps sidéral moyen de Greenwich en 2008
L'un des innombrables fichiers qui me servent à préparer la version papier du Guide du Ciel.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Trajectoires des satellites de Jupiter
Les courbes mensuelles des satellites galiléens de Jupiter.
http://www.leguideduciel.net/ephemerides/schemas/200802Jup.jpg

Trajectoires des satellites de Saturne
Les courbes mensuelles des principaux satellites de Saturne.
http://www.leguideduciel.net/ephemerides/schemas/200802Sat.jpg


Découvrez des extraits des pages "Les phénomènes astronomiques au jour le jour" du Guide du Ciel 2007-2008 :
http://www.leguideduciel.net/ephemerides/jpj200802.php


SOUSCRIPTION POUR LE GUIDE DU CIEL 2008-2009

C'est de la pub... mais c'est pour la bonne cause !

L'image de couverture est somptueuse. Elle a été prise par Stéphane Guisard au Chili en août 2007. Le point éclatant est la planète Jupiter. Tous les détails techniques seront en page 304...
© Stéphane Guisard/Novapix


Entamée au mois de septembre dernier, la rédaction du Guide du Ciel 2008-2009 arrive à présent dans sa phase finale : écriture des derniers textes, relectures, réalisation des 300 cartes et schémas, mises à jours des tableaux d'instruments, révision complète du Guide de l'astronomie de loisir, etc. La maquette débutera dans les prochains jours et le bouclage interviendra au début du mois de mars.

Après les phases de vérifications techniques, l’impression aura lieu dans les semaines suivantes et ce nouvel ouvrage sera livré chez l’éditeur à la fin du mois d’avril. Les premiers exemplaires pourront donc être envoyés ou remis aux souscripteurs dès le début du mois de mai.

Certains d’entre-vous ont reçu récemment par la Poste l’offre de souscription qui permet d’acquérir cette édition du Guide du Ciel à des conditions très avantageuses, surtout en groupant des commandes, et plusieurs centaines de personnes y ont déjà répondu favorablement (merci !). Si ce n'est pas votre cas, je vous propose de découvrir cette offre et de bénéficier des mêmes conditions en souscrivant avant le 20 mars sur le site d'amds édition :

L'offre de souscription pour Le Guide du Ciel 2008-2009

Quelques informations...
Cette édition accueillera notamment 16 pages supplémentaires d’éphémérides et de rendez-vous célestes, avec de nouveaux schémas (courbes mensuelles des satellites de Saturne, projections héliocentriques mensuelles, projections de Mercator mensuelles des mouvements du Soleil et des planètes, visibilité mensuelle des planètes, variations annuelles de la magnitude et du diamètre apparent des planètes, champ de mise en station polaire, etc.)

... et quelques chiffres :
Quatorzième année de parution,
Plus de 140 000 exemplaires vendus depuis 1995,
304 pages, format 17 x 24 cm, bichromie,
Plus d’un millier de rendez-vous célestes,
(découvrez la liste de tous les sujets traités au fil des pages en cliquant ici)
Près de 200 000 mots, des dizaines d'heures de lecture,
Des centaines de cartes, de schémas et de photographies,
Les caractéristiques et les prix de plus de 500 instruments de 80 € à 999 000 €,
De A à Z, le guide de l’astronomie de loisir le plus complet jamais réalisé.


ET, ENFIN, QUELQUES NOUVELLES VARIÉES !

Un nouveau site pour une nouvelle activité

21, chemin des Oliviers
34730 Prades-le-Lez
France


Si vous ne connaissez pas encore le site amds-edition, je vous invite à le découvrir in extenso !

Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il s'agit de ma dernière création, en collaboration avec Luminances.net.

amds-edition est le nouveau site de l’Atelier M. et D. Sassier - amds -, une maison d'édition créée en mai 1982, qui a réalisé plus de 500 ouvrages documentaires, pour les jeunes et pour les adultes, consacrés à tous les domaines de la connaissance : histoire, géographie, astronomie, sciences de la vie et de la Terre, etc. Ces livres, fruits d’un travail avec les meilleurs auteurs – François Beautier, Michel Cassé, Jean-Michel Mazin, Albert Jacquard, Katia et Maurice Krafft, Régine Pernoud, Louis-René Nougier… – se distinguent par le sérieux de leur contenu et la qualité de leurs illustrations. Depuis 1982, amds a étroitement collaboré avec de grands éditeurs : Larousse, Nathan, Sélection du Reader’s Digest, Albin Michel, Hachette, Eyrolles, réalisant pour ces maisons de nombreuses collections – « Monde en Poche », « Un lieu, des hommes une histoire », « Les Peuples du passé », « Le Guide du Ciel », « Le Ciel à l'œil nu ».

amds est la maison d'édition avec laquelle j'ai réalisé pratiquement tous mes livres depuis 1993. Au fil de ces années, j'ai développé bien plus qu'une simple relation de travail avec Daniel Sassier, une complicité et une véritable amitié. C'est donc assez naturellement que, à l'automne 2007, Daniel souhaitant modifier son activité, j'ai accepté de prendre en charge la destinée d'amds.

Le site amds-edition vous permet de découvrir les derniers ouvrages créés par amds et d'autres petites choses. Il se veut simple, clair et efficace ; si vous avez des remarques ou des suggestions à formuler, n'hésitez pas à prendre contact avec moi.

Je ne vous cache pas que, dans un premier temps, l'activité essentielle d'amds sera de publier mes ouvrages – on ne peut pas tout faire à la fois !
Mais, progressivement, de nouveaux projets verront le jour – pas seulement en astronomie... – et le site amds-edition vous les présentera.


Découvrez mes images du ciel



Le site amds-edition vous présente mes plus belles images du ciel. Certaines ont déjà été publiées – notamment dans les ouvrages de la collection « Le Ciel à l’œil nu » –, mais la plupart sont totalement inédites.



Chacune raconte une histoire : celle d’une rencontre avec un paysage céleste, celle d’une ambiance particulière, mêlant poésie de l’instant, esthétisme de la composition et mémoire d’un phénomène astronomique. Les données techniques de chaque prise de vue sont indiquées et un texte plus ou moins long raconte ou explique l'image.



Vous pouvez parcourir librement deux galeries sur amds-edition : l’une, regroupant les images dont vous pouvez, en outre, acquérir une version électronique afin d'embellir un cadre numérique ou d'illustrer une présentation Powerpoint® ou Keynote®, un diaporama ou un blog, par exemple ; l’autre, regroupant quelques images dont vous pouvez acquérir un tirage d’art de haute qualité à un prix raisonnable (ce prix est calculé immédiatement en fonction de vos choix : taille de l'image, dimension du papier, filet noir périphérique). Les tirages d'art sont réalisés par Luminances.net, un laboratoire professionnel avec lequel amds-edition travaille en étroite collaboration.

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Éclipse totale de Soleil en Mongolie

L'agence Terra Incognita (Lyon) m'a demandé d'accompagner le voyage d'observation de la prochaine éclipse totale de Soleil qu'elle organise en Mongolie du 23 juillet au 7 août prochain.

Mon groupe étant complet, Terra Incognita a décidé d'ouvrir un second voyage qui sera, lui, accompagné par Marc Buonomo, un enseignant de physique et d'astronomie (université de Valence) extrêmement sympathique, que j'ai rencontré avec plaisir à l'occasion de l'éclipse totale du 29 mars 2006.

Si l'observation du Soleil noir des steppes vous fait rêver, vous pouvez contacter de ma part Franck Pothé, directeur de l'agence Terra Incognita, au 33 04 72 53 66 00 ou franck#terra-incognita.fr (remplacez # par @).

Pour ma part, j'espère bien pouvoir présenter lors de la conférence que je donnerai en clôture du festival Les Chants du Ciel, le 17 août prochain, mes premières images de cette éclipse lointaine et de la découverte de steppes et des paysages de Mongolie.




Infos

Sources :
Le Guide du Ciel 2007-2008 (amds),
Le Ciel à l'œil nu en 2008 (Nathan).

Vous êtes libre de rediffuser cette lettre électronique dans la mesure où vous lui conservez sa forme et ses liens et où vous citez la source avec un lien actif vers la lettre originale.

Si vous désirez vous abonner à La lettre du Guide du Ciel (c'est gratuit !), envoyez un courriel à l'adresse abonnement#leguideduciel.net (remplacez le # par @).

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© Guillaume Cannat | Février 2008