La lumière zodiacale et la Voie lactée tracent un grand V dans le ciel de janvier. Panorama réalisé le lundi 11 janvier 2021 près du sommet du mont Aigoual (Réserve internationale de ciel étoilé du parc national des Cévennes). L’altitude et la grande pureté du ciel permettent de voir le cône diffus de la lumière zodiacale et la découpe de la Voie lactée dans le Triangle de l’été avant même la fin du crépuscule. L’évolution rapide de la luminosité d’une image à l’autre a compliqué l’assemblage de cette grande mosaïque qui présente du coup quelques défauts, notamment au niveau de la ligne d’horizon et des nuages bas, mais l’ambiance de ce spectacle grandiose est préservée (sans le froid et le vent bien sûr !). Technique : boîtier Sony A7III avec un objectif Sony de 24 mm diaphragmé à 2,2, mosaïque de six champs, pose de 32 secondes (4 fois 8 secondes) à 2 000 ISO. Assemblage Starry Landscape Stacker et Lightroom.
© Guillaume Cannat

SPLENDEUR DE LA LUMIÈRE ZODIACALE ET DE LA VOIE LACTÉE EN HIVER

Bon, je sais que la météo est exécrable depuis des semaines et que le couvre-feu ne facilite pas les choses, mais si vous avez la possibilité d’observer un ciel dégagé et sans Lune depuis un site suffisamment protégé de la pollution lumineuse dans les semaines qui viennent c’est vraiment la bonne période pour admirer la lumière zodiacale le soir en Europe. Je vous renvoie à la lecture du nouveau billet de mon blog Autour du Ciel pour en savoir plus sur l’origine de cette lueur céleste et je vous propose quelques images arrachées au ciel le 11 janvier dernier.

J’étais monté au sommet de l’Aigoual pour photographier la conjonction Mercure-Jupiter-Saturne et profiter de quelques heures de nuit pure, mais un brouillard givrant un peu trop envahissant a très vite sonné la fin de ma récréation sensorielle. J’ai toutefois pu compléter la série commencée l’année dernière montrant la lumière zodiacale et la Voie lactée au fil des nuits d’hiver. Vous pouvez retrouver le panorama de la lumière zodiacale entre parenthèses en février dans la lettre n° 158 et celui de la lumière zodiacale sous l’arche galactique en mars dans la lettre n° 159. Aujourd’hui, c’est donc le grand V tracé par la lumière zodiacale et la Voie lactée dans le ciel de janvier que je vous propose de découvrir sur deux panoramas. J’ai réalisé le premier avant la fin du crépuscule avec un horizon encore légèrement coloré par le jour déclinant et le second deux heures et quart après le coucher du Soleil alors que le brouillard givrant envahissait rapidement les vallées et, bientôt, le ciel.

La lumière zodiacale et la Voie lactée le 11 janvier 2021, deux heures et quart après le coucher du Soleil, au sommet de l’Aigoual. Technique : boîtier Sony A7III avec un objectif Sony de 24 mm diaphragmé à 2,2, mosaïque de cinq champs, pose de 32 secondes (4 fois 8 secondes) à 2 000 ISO. Assemblage Starry Landscape Stacker et Lightroom.
© Guillaume Cannat

Si vous n’avez pas vu mes images de la conjonction Mercure-Jupiter-Saturne du 11 janvier sur mon blog ou sur mon compte Twitter, les voici en souvenir de cette soirée glaciale au sommet de l’Aigoual. Pour ceux qui s’inquiétaient sur Twitter de l’action du froid (-10 °C) sur la batterie du boîtier Sony A7III, je confirme que je n’ai eu aucun souci à accumuler plus de 3 000 images en deux heures (poses de 1/3200 à 8 secondes) et que la batterie affichait encore 66 % à mon retour. Et pour le froid du bonhomme, j’utilise depuis des années une combinaison intégrale Grand Froid et des bottes Baffin qui me permettent de rester immobile dans la neige durant des heures sans ressentir le froid (équipement déjà testé une nuit entière jusqu’à - 22 °C). La perte de chaleur principale provient des doigts lorsque je manipule mes appareils, mais il suffit de remettre des grosses moufles dès que possible pour les réchauffer ou, dans les situations extrêmes, d’utiliser des chaufferettes.

© Guillaume Cannat

Lundi 11 janvier 2021, cinquante minutes après le coucher du Soleil, la conjonction des planètes Mercure et Jupiter telle que l’on pouvait l’apprécier à l’œil nu (cliquez sur l’image pour l’afficher en grand). Mercure, à gauche et un peu moins brillante que Jupiter, était parfaitement visible sans instrument. Technique : panorama de 12 images obtenues avec un boîtier Sony A7III et un téléobjectif Nikon de 180 mm diaphragmé à 3 ; 1/6 s à 800 ISO.
© Guillaume Cannat

Sur ce gros plan de l’image précédente, il est possible de distinguer également le petit point de la planète Saturne (sous Jupiter à droite) dont l’éclat bien plus discret était imperceptible à l’œil nu et aux jumelles.
© Guillaume Cannat

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