© Guillaume Cannat
La Voie lactée et le Triangle de l’été se lèvent au cœur de la nuit printanière. J’ai réalisé ce panorama nocturne sur le causse Méjean, en mai 2017. Situé au cœur de la Réserve internationale de ciel étoilé du parc national des Cévennes, le causse Méjean est l’un des lieux les mieux protégés de la pollution lumineuse en France métropolitaine ; certaines nuits, le ciel est si noir que l’on ne peut même pas voir ses mains et qu’il faut les lever devant la Voie lactée pour que leur silhouette se profile.
Technique : il s’agit d’une mosaïque de 30 champs pris avec un Nikon D700 défiltré équipé d’un objectif de 85 mm diaphragmé à 3,2 ; il y a une seule image par champ avec une pose de 30 secondes à 5 000 ISO et la rotation de la Terre est compensée avec une monture équatoriale Astrotrac.
Le panorama original fait 18 000 pixels de base ce qui est un peu trop grand pour être mis en ligne, mais si vous cliquez sur cette image vous pourrez vous promener dans une version de « seulement » 6 000 pixels de base et découvrir les nombreuses nébulosités et les amas qui ponctuent cette portion de la Voie lactée !
AU PRINTEMPS, SUR LE CAUSSE MÉJAN
D’une douceur infinie, l’adagio du concerto pour piano n° 23 de Mozart joué par Clara Haskil se mêle aux crissements d’un grillon d’Italie et aux déambulations tintinnabulantes d’un petit groupe de brebis. En cette fin d’après-midi, mille papillons remontent le courant d’un vent incertain en mélangeant leurs couleurs : blanc, bleu, orange, jaune paille, le ciel d’azur semble constellé avant l’heure. Des îles cotonneuses se forment et se disloquent paisiblement. Mon matériel assemblé et prêt pour la nuit, je mange face au Soleil en étudiant le paysage pour imaginer la grande mosaïque que je suis venue réaliser. Un fort vent se lève après le départ du disque solaire et des nuages envahissent la voûte qui s’assombrit, mais le crépuscule est long et ils finissent par se fragmenter et disparaissent avant la nuit noire. À minuit, les lampadaires du village voisin s’éteignent et le bol nocturne grouille d’étoiles. Aucun halo de pollution lumineuse n’est visible. Les nébulosités de la Voie lactée sont évidentes à l’œil nu et la profusion des étoiles est enthousiasmante, aussi bien dans le Sagittaire que dans le Triangle de l’été et jusqu’au W de Cassiopée.
Texte extrait de mon livre Le Ciel à l’œil nu en 2019 que vous pouvez encore vous procurer en librairie et ici.
LE GUIDE DU CIEL 2019-2020
Ma course contre la montre annuelle est terminée et la nouvelle édition du Guide du Ciel est en cours de fabrication. Comme je l’annonçais dans ma précédente lettre, j’ai décidé d’offrir 32 pages supplémentaires aux lecteurs pour fêter la 25e édition et le Guide du Ciel n’aura donc jamais été aussi riche de rendez-vous célestes à préparer, à observer et à partager. Je sais que certaines personnes considèrent qu’il n’est plus nécessaire d’acheter des livres puisque l’on trouve tout sur le web !
Effectivement, on trouve tout sur le web et aussi n’importe quoi… Et puis, un livre, cela reste le moyen le plus efficace d’emporter toutes les informations dont on peut avoir besoin sur le terrain ou en voyage sans avoir à se soucier de problèmes de réseaux ou de batterie.
Un grand merci donc à celles et ceux qui continuent d’apporter leur soutien au livre en général et à mes publications en particulier !
À ce propos, si vous n’avez pas encore précommandée votre exemplaire, il est temps de le faire en suivant ce lien :
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