La Lune gibbeuse décroissante se lève sur le lac des Pises et son éclat éblouissant semble pousser la Voie lactée hors du champ. J’aime beaucoup les ambiances qui naissent lorsque la Lune est proche de l’horizon : son éclat fait ressortir la couleur bleu du ciel mais, pendant quelques minutes, son intensité est insuffisante pour gommer la Voie lactée ce qui permet des compositions photographiques intéressantes. Technique : boîtier Sony A7IIId et objectif Sony GM de 14 mm diaphragmé à 3,2 ; 13 secondes de pose à 4 000 ISO.
© Guillaume Cannat
EN ATTENDANT LA LUNE SUR LE LINGAS
En juin, comme tout le monde, j’ai guetté les éclaircies qui ne venaient pas et je n’ai pu profiter d’une belle nuit dégagée ou partiellement dégagée que deux fois. Le 26, alors qu’une belle fenêtre semblait devoir s’ouvrir pour quelques heures à peine, j’ai tenté ma chance au dernier moment pour réaliser une image de la Couronne boréale et de l’étoile T CrB avant la nova ; lisez le billet que je viens de mettre en ligne à ce sujet sur mon blog Autour du Ciel pour en savoir plus (voir le lien en bas de cette lettre).
Lourdement chargé de nuages bas à mon arrivée, le ciel du Lingas (Réserve internationale de ciel étoilé du parc national des Cévennes) s’est totalement libéré peu après le coucher du Soleil et j’ai mis en station une petite monture équatoriale motorisée dès l’apparition de l’étoile Polaire pour commencer mes images au plus vite car, quelques jours après le solstice, je ne pouvais compter que sur une petite heure de nuit avant le lever d’une éblouissante Lune gibbeuse décroissante. Une fois mon téléobjectif pointé sur la Couronne boréale et la séquence d’images lancée, je suis parti me promener autour du lac des Pises pour profiter de la splendide arche galactique qui surplombait l’est, mon idée étant de la photographier jusqu’à l’émersion de l’éclat lunaire.
Installée sur la terrasse de l’observatoire astronomique des Pises, ma monture équatoriale compense la rotation de la Terre pendant que je photographie l’astérisme du Cintre durant le crépuscule astronomique avant de pointer la Couronne boréale. Technique : boîtier Sony A7IIId avec un objectif Sony GM de 24 mm ouvert à 3,2 ; 6 secondes de pose à 5 000 ISO.
© Guillaume Cannat
L'arche de la Voie lactée se dresse au-dessus du lac des Pises ; le halo lumineux naturel de la Lune sur le point de se lever s’ajoute au halo engendré par les lumières artificielles de la métropole montpelliéraine. Technique : boîtier Sony A7IIId et objectif Sony GM de 14 mm diaphragmé à 3,2 ; cinq champs verticaux de 3 minutes de pose cumulée (14 x 13 secondes) à 4 000 ISO.
© Guillaume Cannat
Cette pose photographique de treize secondes révèle le Triangle d’été et surexpose la Lune gibbeuse décroissante qui se dédouble sur le lac des Pises. Technique : boîtier Sony A7IIId et objectif Sony GM de 14 mm diaphragmé à 3,2 ; 13 secondes de pose à 4 000 ISO.
© Guillaume Cannat
Retour vers la Voie lactée ! Le paysage est déjà vivement éclairé par la Lune qui me guide jusqu’à l’observatoire. Technique : boîtier Sony A7IIId et objectif Sony GM de 14 mm diaphragmé à 3,2 ; 13 secondes de pose à 4 000 ISO.
© Guillaume Cannat
LE GUIDE DU CIEL 2024-2025 : 30 ANS !
Il est disponible dans toutes les bonnes librairies.
Outre les habituelles 352 pages remplies à craquer de rendez-vous célestes et de schémas, j’ai concocté un livret de 32 pages qui sera offert avec cette édition et qui vous permettra de savoir où, quand et comment observer et photographier la Voie lactée, ses arches et ses piliers au fil des mois.
LES PLUS BEAUX RENDEZ-VOUS AVEC LE SOLEIL, LA LUNE ET LES PLANÈTES...
Depuis que j’ai créé le blog Autour du Ciel sur lemonde.fr (janvier 2014), je mets en ligne régulièrement un billet de présentation des principaux rendez-vous astronomiques visibles à l’œil nu ou avec du petit matériel.
Je vous invite à mettre la nouvelle adresse d'Autour du Ciel dans vos favoris et à le consulter régulièrement.
Imprimez en grand format mes nouvelles cartes du ciel visible le soir et à l'orée de l'aube
UNE NOVA SUR LE POINT D’EXPLOSER DANS LA COURONNE BORÉALE
En Europe, la petite constellation de la Couronne boréale est située très loin au-dessus de l’horizon ouest au début des nuits estivales ; utilisez la carte du ciel disponible sur mon blog pour la repérer non loin d’Arcturus du Bouvier. Lors de l’explosion de la nova qui pourrait se produire n’importe quand à partir de maintenant, l’éclat de l’étoile T CrB dépassera probablement celui d’Alphecca, qui est actuellement près de 1 500 fois plus brillante, et elle sera alors visible à l’œil nu durant quelques jours comme si une nouvelle étoile venait d’apparaître.
© Guillaume Cannat
L’étoile T Coronae Borealis devrait très prochainement briller 1 500 fois plus fort et devenir ainsi visible sans instrument même dans un ciel urbain suréclairé...
Lisez mon nouveau billet sur Autour du Ciel en suivant ce lien… |