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La lettre du Guide du Ciel

N° 136 | 1er juin 2018

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Guillaume Cannat

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Lac Baringo
L'aube et la lumière zodiacale repoussent lentement la Voie lactée au-dessus du lac Baringo (Kenya).
© Guillaume Cannat

DE LA PISTE AUX ÉTOILES,

UN SAFARI ANIMALIER ET ASTRONOMIQUE EXCEPTIONNEL AU KENYA
LAC BARINGO & MASAÏ-MARA
8 au 19 janvier 2019

J’ai eu la chance de passer une semaine au Nyota Observatory (lac Baringo) en 2017 et c’est donc avec un très grand plaisir que j’ai accepté la proposition de Tony Crocetta de concevoir avec lui un safari exceptionnel qui mêlerait photographie animalière et photographie du ciel. Ce safari, auquel nous participerons bien évidemment tous les deux, se déroulera du 8 au 19 janvier 2019, avec une première partie au Nyota Observatory (lac Baringo), et une seconde partie dans la réserve nationale du Masaï-Mara.

Vous pouvez télécharger le document de présentation de ce safari en cliquant sur ce lien
et prendre contact avec Tony ou moi pour en savoir plus si nécessaire.
Dépêchez-vous, il n’y a que 8 places disponibles !

Le Nyota Observatory – Nyota signifie étoile en swahéli – est juste sous l’équateur (0° 38’ nord, 36° 02’ est) et toute la sphère céleste défile au-dessus de lui. Il est né de la rencontre d’Olivier Sauzereau et de Tony Crocetta à l’occasion de l’éclipse de Soleil de janvier 2010. Astrophotographe, historien des sciences et conférencier talentueux, Olivier Sauzereau est bien connu des astronomes amateurs français ; il est l’auteur de très nombreux ouvrages d’astronomie et il anime le centre d’astronomie des Bêcheurs d’étoiles en Vendée. Tony Crocetta est un photographe animalier de renommée internationale qui organise depuis plusieurs décennies des safaris photographiques dans les grandes réserves africaines et on peut dire qu’Olivier a été le catalyseur qui a permis à sa passion des étoiles de s’exprimer. Habitué des vastes ciels de la savane, barrés par une Voie lactée étourdissante, Tony a soudain voulu en savoir plus. Avec l’aide d’Olivier, il a introduit l’astronomie dans ses safaris, puis l’idée de construire un observatoire s’est imposée. D’après Olivier, cette construction a été une véritable aventure africaine pleine de rebondissements, mais le résultat est là ! À mille mètres d’altitude, sur une plate-forme en bordure du lac Baringo, l’un des grands lacs qui emplissent certaines portions du rift africain, un Schmidt-Cassegrain de 355 mm permet de découvrir et d’imager un ciel d’une transparence spectaculaire.


Si la fenêtre vidéo ne s'affiche pas, vous pouvez regarder ce time-lapse sur ma chaîne YouTube

Voici quelques images du ciel au-dessus du lac Baringo et des extraits du document de présentation...

Tumbili Cliff Lodge
La lueur de la Lune qui se lève à peine éclaire délicatement le Tumbili Cliff Lodge, structure d'accueil des observateurs et des safaristes du Nyota Observatory.
© Guillaume Cannat

BARINGO
Le lac Baringo peut être considéré comme la Mecque de l’ornithologie au Kenya. Vous serez installés dans un cottage perché sur une colline rocheuse au bord du lac avec une vue imprenable sur un paysage à couper le souffle ! L’intérêt particulier qu’offre Baringo est la possibilité de safaris en bateau et de randonnées ornithologiques. Tous les oiseaux d’eau sont présents. Les stars : Pygargue Vocifer (aigle pêcheur africain), Héron Goliath, Martin-pêcheur Malachite, plusieurs dizaines d’espèces de tisserins ou encore l’Euplecte franciscain, un tisserin tout de rouge vermillon vêtu.

Nyota Observatory
Le télescope de 355 mm de diamètre du Nyota Observatory, installé à plus de 1 000 m d'altitude pratiquement sous l'équateur.
© Guillaume Cannat

Un sanctuaire créé pour la protection de la rare girafe de Rothschild vous permettra de marcher et d’approcher de près ces géantes ! Sur les rives du lac Baringo vivent les Njemps, peuple de Masaïs pêcheurs sédentarisés qui sillonnent le lac sur de frêles embarcations en balsa… en évitant soigneusement crocodiles et autres hippopotames belliqueux ! Entre deux safaris, aux heures chaudes, la piscine vous semblera divine !

Tumbili Cliff Lodge
L'un des plaisirs du Tumbili Cliff Lodge : pouvoir se baigner agréablement après une journée chaude en attendant la nuit.
© Guillaume Cannat

Chaque nuit sera consacrée à la découverte du ciel équatorial et à l’apprentissage des techniques de la photographie des paysages célestes. Le choix du matériel et les principes de base du développement des images avec des logiciels comme Lightroom et Photoshop seront abordés et les participants pourront s’essayer à la réalisation de leur premier time-lapse. S’il n’est pas prévu d’aborder la photographie au foyer d’un instrument, il sera néanmoins possible d’utiliser le superbe télescope Celestron de 355 mm de diamètre du Nyota Observatory pour observer la Lune, Vénus, Jupiter et les plus beaux objets célestes.

Vénus
Une lampe rouge signale le Nyota Observatory alors que l'éclat intense de Vénus éclaire le crépuscule.
© Guillaume Cannat

La situation géographique du Nyota Observatory permet de contempler des astres typiques de l’hémisphère Nord, mais aussi de découvrir une multitude d’étoiles, de nébuleuses et de galaxies du ciel austral. Nous pourrons observer la Lune croissante en début de nuit, puis Orion brillera au zénith, loin au-dessus de la Carène et des Nuages de Magellan. Plus tard, la Croix du Sud et le Centaure feront leur apparition. Avant l’aube, les planètes Vénus et Jupiter brilleront vivement dans le Scorpion.

Lac Baringo sous la Lune
Fin de nuit : la Lune illumine le lac Baringo et efface progressivement la Voie lactée.
© Guillaume Cannat

Orion au Nyota Observatory
Orion se couche sur le Nyota Observatory.
© Guillaume Cannat

MASAÏ-MARA
Fermez les yeux et imaginez : une savane blonde infinie nulle part au cœur de l’Afrique sauvage ; des hordes d’éléphants qui paressent dans un marais, les rugissements rauques des lions mâles, le claquement de millions de sabots de zèbres, gazelles et antilopes, la course folle du guépard, le ricanement lugubre de la hyène déchirant la nuit, le ciel outrageusement violacé parcouru du grondement sourd d’orages déchaînés et le nuage de poussière qui accompagne l’arrivée saisonnière des gnous, encore et toujours, depuis la nuit des temps… La réserve nationale du Masaï-Mara se mérite : vous l’atteindrez à l’issue de cinq heures de route dont deux d’une abominable piste chaotique et poussiéreuse que vous n’oublierez pas !

Tony Crocetta
Un éléphant devant le Soleil du Masaï-Mara.
© Tony Crocetta

La réserve nationale du Masaï-Mara est le parc de tous les superlatifs : il est mondialement célèbre pour sa faune exceptionnellement abondante et variée et ses espaces infinis. Le Mara est le théâtre de la fantastique migration d’un million et demi de gnous (entre juillet et octobre). Non seulement nous vous montrerons les lions, guépards et autres léopards, mais vous entrerez comme jamais dans leur intimité.

Tony Crocetta
Un léopard du Masaï-Mara.
© Tony Crocetta

Ainsi, avec nos guides masaïs expérimentés, vous apprendrez à distinguer les différents clans de lions, vous reconnaîtrez, au premier coup d’œil, Sikio, Morani, Hunter ou Scarface, les lions rois de la « Marsh Pride », vous chasserez avec Malaïka et son petit, les plus célèbres guépards du Masaï-Mara, vous arpenterez les sentiers secrets de chasse de Romi, l’un des nombreux léopards qui rodent dans la forêt galerie proche de notre camp !

Tony Crocetta
Guépards du Masaï-Mara.
© Tony Crocetta

Le camp de brousse est situé à 1 650 mètres d’altitude : loin de toute source de pollution atmosphérique et lumineuse, les conditions d’observation du ciel de l’hémisphère Sud au niveau de l’équateur sont exceptionnelles ! Nous disposons sur place d’un télescope Celestron de 200 mm d’optiques haut de gamme. Les observations nocturnes du ciel seront naturellement organisées en fonction de la météo et seront faites, dans le contexte très particulier du Masaï-Mara, principalement en première partie de nuit.

Tony Crocetta
Différent conjugal ?
© Tony Crocetta

La Lune gibbeuse croissante nous accompagnera et baignera la savane de sa lueur bleutée, mais elle ne nous empêchera pas de voir la Poupe, la Carène, les Voiles, le Poisson Volant et autres étonnantes constellations australes non visibles sous nos latitudes. Je vous raconterai dans l’ambiance nocturne des nuits africaines, l’histoire de ces constellations et les aventures des astronomes et voyageurs des siècles passés qui ont participé à la découverte occidentale du ciel de l’hémisphère Sud...

Téléchargez le document de présentation de ce safari en cliquant sur ce lien...

Voie lactée sur le lac Baringo
Le Scorpion se dresse au-dessus du lac Baringo juste avant l'aube.
© Guillaume Cannat

 

MA NOUVELLE CARTE DE LA LUNE EST DISPONIBLE !

Je vous présente la nouvelle édition de ma carte de la Lune. Imprimée à haute résolution sur un support plastique indéchirable, lavable et totalement recyclable – si vous décidiez un jour de la jeter ! – cette carte est plus précise, plus pratique et plus résistante que la précédente, qui était épuisée depuis plusieurs années, et j’espère qu’elle vous rendra service régulièrement pour préparer vos observations lunaires.

Carte Lune


Ma nouvelle carte de la Lune est disponible

et vous pouvez la commander ici...


La Lune est l’astre le plus facile à observer à l’œil nu, aux jumelles ou avec un petit instrument et cette nouvelle carte vous permet d’identifier plus de 400 formations : caps, cratères, dômes, failles, lacs, mers, montagnes, marais, rainures et vallées ; il y a même les positions des sites d’alunissages des missions Apollo. La grille des coordonnées lunaires est imprimée, de même que le diamètre des cratères et l’altitude des principales montagnes.

Voici une portion de la carte à pleine résolution qui vous permet d’apprécier sa précision.

Carte Lune

Cette carte vous permet également de savoir sur quelles formations passe le terminateur.
Le terminateur est la ligne qui sépare le jour de la nuit : le Soleil se lève sur les formations lunaires jusqu’à la Pleine Lune, puis il se couche jusqu’à la Nouvelle Lune. Les formations sont d’autant plus belles à observer que le terminateur est proche et que l’éclairage rasant fait naître des ombres immenses qui révèlent les moindres reliefs. Plus une formation est éloignée du terminateur, moins son ombre est développée car le Soleil est haut dans son ciel, le contraste visuel est donc bien plus faible.

Selon la dimension d'une formation et l’intérêt de son environnement immédiat, les conditions d’observation sont idéales jusqu’à deux jours avant et après le passage du terminateur sur son centre. La valeur de la longitude du terminateur au lever et au coucher du Soleil est indiquée pour le centre des 375 formations numérotées sur la carte et elle est facile à déterminer pour les différentes parties des mers à l'aide de la grille des coordonnées.

Un tableau avec la valeur quotidienne de la longitude du terminateur lunaire pour l’année à venir est joint à la carte. Cette valeur est également disponible dans le Guide du Ciel (à partir de l'édition 2018-2019) et vous pouvez la calculer aisément pour un instant précis avec les logiciels Coelix Apex ou Atlas virtuel de la Lune. Des mises à jour annuelles seront disponibles sur ce site.

Carte Lune
Fond de carte : © NASA/GSFC/LRO/WAC/Arizona State University

Vous pouvez utiliser cette nouvelle carte lunaire de nombreuses manières pour identifier un cratère ou une montagne que vous observez ou pour déterminer à quel moment une formation sera particulièrement bien située pour l’observation. Vous pouvez, par exemple, choisir une formation, regarder dans la liste à quelle longitude le terminateur passe dessus au lever ou au coucher du Soleil et chercher dans les valeurs quotidiennes à quelle date cela correspond pour le mois à venir ; vous pouvez aussi relever la valeur de la longitude du terminateur pour un jour donné et utiliser la carte pour identifier alors toutes les formations sur lesquelles passe le terminateur ce jour-là.

Cette carte existe pour l’instant uniquement dans la version NORMALE, qui montre la Lune telle qu’on la voit à l’œil nu, dans des jumelles ou dans une lunette équipée d’un redresseur terrestre aux latitudes moyennes de l’hémisphère Nord.

Je n’ai pas encore réalisé la version MIROIR, qui montre la Lune telle qu'on la voit dans une lunette ou un télescope catadioptrique avec un renvoi-coudé, ou la version 180°, qui montre la Lune telle qu’on la voit dans une lunette sans renvoi-coudé, dans un télescope de Newton ou à l’œil nu aux latitudes moyennes de l’hémisphère Sud, mais si ces versions vous intéressent n’hésitez pas à me le signaler.


Les avantages de cette nouvelle carte sont les suivants :


– elle est plus grande que celle qui est publiée dans le Guide du Ciel et donc encore plus claire et lisible ;

– elle est imprimée à haute résolution sur un plastique recyclable, épais, indéchirable (bords arrondis par sécurité) et est totalement insensible à l’humidité, vous pouvez donc l'utiliser sans crainte sur le terrain et la laver si besoin ;

– elle est rigide pour que vous puissiez la tenir d’une seule main afin de passer aisément de la carte à la vision dans un instrument ;

– la surface de la carte est mate ce qui atténue très fortement le reflet de la lampe que vous utiliserez pour la consulter et facilite sa lecture.

Cliquez sur ce lien pour commander votre nouvelle carte de la Lune !

Carte Lune


 

LES RENDEZ-VOUS ASTRONOMIQUES

autour du ciel

Depuis que j’ai créé le blog Autour du Ciel sur lemonde.fr (janvier 2014), je mets en ligne régulièrement un billet de présentation des principaux rendez-vous astronomiques visibles à l’œil nu ou avec du petit matériel.
Je vous invite à mettre Autour du Ciel dans vos favoris et à le consulter régulièrement.

Mes billets, images et vidéos du mois dernier à lire ou à voir sont ici...

     

Imprimez en grand format mes nouvelles cartes du ciel visible le soir et à l'orée de l'aube

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Toutes les phases de la Lune en 2018 (dates et constellations)

 

NOUVEAU LIVRE

Guide du Ciel 2018-2019

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Guide du Ciel 2018-2019

CHRISTIAN MAGNAN (1942-2018)

Christian Magnan

Je marche et je regarde les arbres qui oscillent autour de moi [...] La clairière dans laquelle j’entre enfin est presque éblouissante ; chaque herbe, chaque pousse capte la clarté d’une Lune à la gibbosité généreuse. Un regard circulaire me révèle l’ampleur du paysage céleste tout autant que terrestre qui m’accueille et je savoure le vernis lunaire phosphorescent qui badigeonne les cimes...

Christian Magnan nous a quitté au mois de mai, juste avant l'arrivée des premières cerises et des belles soirées étoilées.

 


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© Guillaume Cannat | Juin 2018