La lettre du Guide du Ciel

N° 70 | 12 novembre 2012

De nombreux passages de la Station spatiale internationale (ISS) sont observables en fin de nuit, en France métropolitaine, jusqu'au début du mois de décembre, puis l'ISS sera observable le soir à partir du 10 décembre.

Sandy longe la Floride illuminée ; image en IR par la sonde SUOMI NPP.

De nombreux passages de la Station spatiale internationale (ISS) sont observables en fin de nuit, en France métropolitaine, jusqu'au début du mois de décembre, puis l'ISS sera observable le soir à partir du 10 décembre.

L'éclat de l'ISS est suffisamment puissant lors des meilleurs passages pour qu'elle soit visible dans un ciel bleu avant même le coucher du Soleil ou peu après son lever ; le site Heavens-Above annonce également ce genre de passages.

L'embryon de la future station spatiale chinoise, Tiangong 1, n'est pas visible en plein jour, mais vous pouvez la voir passer dans un ciel crépusculaire sans instrument. Elle survole la France le soir jusqu'au 20 novembre, puis s'absente avant de revenir à l'aube début décembre.

Pour savoir précisément où et quand observer les survols de l'ISS ou de la station chinoise, consultez le site Heavens-above. En vous inscrivant (c’est gratuit), vous pouvez mémoriser des points d'observation différents et obtenir rapidement des cartes et des horaires de passage très précis.

Heavens-Above
Aide en ligne pour vous inscrire sur le site Heavens-Above

13-14 novembre | La seule éclipse centrale totale de Soleil en 2012

La seconde éclipse centrale de Soleil de l’année se produit 13 heures environ avant le passage de la Lune au plus près de la Terre (périgée). Le diamètre de notre satellite est donc suffisant pour occulter intégralement le Soleil et pour que cette éclipse centrale soit totale et non annulaire comme celle du 20 mai dernier. Il s’agit de la première éclipse totale depuis celle du 11 juillet 2010, puisqu’il n’y a eu que des éclipses partielles en 2011.

L’ombre de la Lune coupe l’extrémité nord-est de l’Australie en début de matinée, puis elle balaye le sud de l’océan Pacifique. La zone d’éclipse partielle, bien plus large, couvre l’ensemble de l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la moitié sud de l’océan Pacifique, la pointe sud de l’Amérique du Sud et une portion de l’Antarctique.



L’éclipse centrale commence au lever du Soleil en Australie, dans le Territoire-du-Nord, à quelque 240 km à l’est de Darwin, dont les 125 000 habitants pourront assister au lever d’un arc solaire (éclipse partielle d’une magnitude de 0,920). En temps universel, il est alors 20 h 35 m le 13 novembre, mais, en heure locale, c’est déjà le 14 novembre. L’ombre mesure 126 km de largeur et se déplace en direction du sud-est ; la totalité dure 1 minute et 40 secondes.

L’ombre traverse rapidement le golfe de Carpentarie et atteint la péninsule du cap York à 20 h 37 m. La région la plus fortement peuplée concernée par cette éclipse totale se situe sur la côte orientale du Queensland, autour de la ville de Cairns (150 000 habitants), qui se situe à moins de 20 km au sud de la ligne de centralité et qui connaît une totalité de 2 minutes. Le Soleil se situe alors à 13,8° au-dessus de l’horizon et la largeur de la bande d’obscurité est de 144 km. Sur la côte, au nord de Cairns, le premier contact du disque lunaire avec le disque solaire se produit à peine 10 minutes après l’apparition de celui-ci, donc juste au-dessus de l’horizon, et la totalité commence lorsque le Soleil se situe à 13,4° de hauteur.

Durant la totalité, l’éclat puissant de Vénus est visible à une trentaine de degrés au-dessus du Soleil ; de l’autre côté du ciel, Jupiter brille aussi fortement, mais dans une zone qui s’éclaircit rapidement avec l’avancée de l’ombre.

Après avoir quitté la côte australienne et balayé la grande barrière de corail, l’ombre s’enfonce dans le sud de l’océan Pacifique. La plus grande éclipse se produit à 22 h 11 m 18 s par 39° 57,6’ S et 161° 20,2’ O. À cet instant, l’axe de l’ombre lunaire passe au plus près du centre de la Terre, le Soleil est à 68° de hauteur et l’ombre de notre satellite mesure 179 km du nord au sud ; la durée maximale de la totalité est de 4 minutes et 2 secondes.

L’ombre ne rencontre plus aucune terre émergée jusqu’à la fin de son parcours terrestre à 23 h 48 m, à près de 800 km à l’ouest des côtes chiliennes et 980 km à l’ouest-nord-ouest de Santiago du Chili, où l’on peut assister au coucher du disque solaire partiellement éclipsé. Au total, l’ombre parcourt notre planète durant 3,1 heures en traçant un arc de 14 500 km qui représente à peine 0,46 % de la surface terrestre.

Il s’agit de la 45e éclipse du saros n° 133, qui a commencé le 13 juillet 1219 par une infime éclipse partielle. La première éclipse annulaire s’est produite le 20 novembre 1435 et la première totale le 24 janvier 1544. La plus longue totale de ce saros s’est déroulée le 7 août 1850 (6 minutes et 50 secondes) et, depuis, la durée des totales décroît. Il reste encore 20 totales dans ce cycle, qui prendra fin le 5 septembre 2499.
Le saros n° 133 contiendra en tout 12 éclipses partielles, 6 annulaires, 1 annulaire totale, 46 totales et 24 partielles, dans cet ordre.


© schéma globe : Xavier Jubier/Google Earth

Chronologie en TU
13 novembre
19 h 38 m Premier contact (P1) de la pénombre avec le globe terrestre ; début de l’éclipse partielle.
20 h 35 m Le bord de l’ombre lunaire rencontre le globe terrestre ; début de l’éclipse totale (U1).
20 h 36 m Premier contact de l’axe de l’ombre lunaire avec le globe ; début de l’éclipse centrale.
20 h 37 m L’ensemble du cône d’ombre lunaire touche le globe (U2).
22 h 09 m Nouvelle Lune ; la Lune et le Soleil ont la même longitude sur l’écliptique : le centre de la Lune est exactement au sud du centre du Soleil mesuré perpendiculairement à l’écliptique.
22 h 11 m Maximum de l’éclipse ; magnitude 1,050, c’est-à-dire que le diamètre apparent du disque lunaire est 1,050 fois plus grand que le diamètre apparent du disque solaire (valeurs topocentriques) ; gamma = - 0,3719, c’est-à- dire que l’axe de l’ombre lunaire passe à 0,3719 rayon terrestre au sud du centre de la Terre, soit à 2 372 km. La durée maximale est de 4 minutes et 2 secondes en plein Pacifique à 39° 57,6’ S et 161° 20,2’O ; le Soleil est à 68° de hauteur.
22 h 18 m Conjonction géocentrique en ascension droite de la Lune et du Soleil : le centre de la Lune est exactement au sud du centre du Soleil mesuré perpendiculairement à l’équateur terrestre.
23 h 46 m Dernier contact de l’axe de l’ombre lunaire avec le globe terrestre ; fin de l’éclipse centrale.
23 h 48 m Dernier contact de l’ombre lunaire avec le globe terrestre ; fin de l’éclipse totale (U4).

14 novembre
0 h 45 m Dernier contact de la pénombre avec le globe terrestre ; fin de l’éclipse partielle (P4).
4 h 39 m La Lune passe au nœud ascendant.
10 h 43 m La Lune passe au périgée à 357 356 km.

17 novembre
21 h 01 m Milieu théorique de la saison des éclipses : le Soleil est à la longitude du nœud ascendant de la Lune : 236°.

Diamètre apparent du Soleil au maximum : 32’ 19”
Diamètre apparent de la Lune au maximum: 33’ 25”

Source : Fred Espenak (NASA) avec un Delta T égal à 66,8 secondes.

16 novembre | Mars au centre de la galaxie

Le vendredi 16 novembre, au crépuscule, une heure et vingt minutes après le départ du Soleil, le jeune croissant lunaire est posé à une dizaine de degrés au-dessus de l’horizon sud-ouest.

Juste à côté de lui, sur sa gauche, se trouve la planète naine Pluton, qui n’est pas visible naturellement, mais qui donne de l’ampleur à la perspective que vous pouvez imaginer. En revanche, cinq degrés sous le croissant, à mi-distance de l’horizon, Mars attire votre regard.

Le Soleil est déjà à quatorze degrés de profondeur et le crépuscule est suffisamment sombre pour que l’éclat martien le transperce sans peine.

La planète rouge continue de bénéficier du lent redressement de l’écliptique dans le ciel du soir, si bien que nous pourrons poursuivre son observation crépusculaire jusqu’à la fin de l’année.

Dans un ciel exempt de pollution lumineuse, vous distinguerez les formes plantureuses de la Voie lactée autour de Mars et du croissant. La planète rouge se situe actuellement à l’emplacement du centre de notre galaxie.

Nuit du 17 au 18 novembre | Laissez-vous flasher par les Léonides !

Au cours de la nuit du samedi 17 au dimanche 18 novembre, le beau croissant lunaire se couche avant le lever du Lion et les étoiles filantes de l’essaim des Léonides peuvent zébrer une voûte céleste bien noire dans les sites éloignés des villes.

Le radiant des Léonides, c’est-à-dire le point autour duquel ces petites flèches lumineuses semblent rayonner, se situe au niveau de la tête du félin, au-dessus de Régulus. Cette portion du Lion ressemble à un point d’interrogation vu dans un miroir.

Ces étoiles filantes sont généralement très rapides et peu brillantes, mais, comme dans tout essaim, il existe des exceptions qui illuminent la voûte céleste par leur éclat puissant et leur coloration.

Il n’est pas inhabituel de voir une teinte brunâtre ou verdâtre persister quelques secondes et se tortiller comme une petite aurore polaire autour des traînées les plus éclatantes.

Les spécialistes n’annoncent aucune augmentation du nombre de Léonides cet automne, mais, pour une fois que la Lune n’est pas là, profitez-en !

27 novembre | Trois planètes à l’aube

Mardi 27 novembre 2012, à l’aube, une heure et demie avant le lever du Soleil, ne manquez pas la paire planétaire formée par Vénus et Saturne à une dizaine de degrés au-dessus de l’horizon est-sud-est. Ces deux astres sont à un demi-degré d’écart lorsque Mercure s’annonce à l’horizon.

Le mardi 27 novembre, à l’aube, une heure et demie avant le lever du Soleil, un trio planétaire se donne en spectacle au-dessus de l’horizon est-sud-est.

Si vous avez contemplé la fin de la nuit depuis quelques jours, vous avez pu suivre le rapprochement régulier de Vénus et de Saturne. Ce matin, elles ne sont qu’à un demi-degré l’une de l’autre, soit le diamètre apparent de la Pleine Lune.

Vénus est actuellement vingt fois plus lumineuse que Saturne, mais cela donne du relief à leur rencontre et leur couple est vraiment somptueux.

Si l’horizon de votre site est judicieusement dégagé, vous pourrez également repérer Mercure, qui est sensiblement du même éclat que Saturne.

Dans une lunette ou un télescope, avec un grossissement de trente à cinquante fois, Vénus et Saturne sont dans le même champ avec, juste à côté des anneaux de la géante, le petit point de Titan, sa principale lune, qui sera survolée dans deux jours par la sonde Cassini.

Nuit du 28 au 29 novembre | Petite éclipse et grande conjonction

Le mercredi 28 novembre, au soir, la Pleine Lune qui se lève à l’est-nord-est juste après le coucher du Soleil est la plus petite de l’année.

Son diamètre apparent est de 29,4 minutes d’arc au lieu de 33,5 pour celle du mois de mai : cela représente 12 % de moins. Si vous avez pris des images de la Pleine Lune de mai, photographiez celle-ci avec le même matériel pour les comparer objectivement.

La Pleine Lune de ce soir est aussi partiellement éclipsée lors de son apparition. Mais il s’agit d’une éclipse par la pénombre, qui reste donc très peu perceptible à l’œil nu.

Second épisode de la nuit : l’arrivée de Jupiter. Moins de cinq jours avant son opposition, la géante a déjà atteint son éclat maximal et elle brille intensément au nord de notre satellite.

Peu après minuit, ces deux astres sont séparés par moins d’un degré et ils inondent la voûte céleste de leurs radiations en surplombant l’horizon sud-ouest de plus d’une soixantaine de degrés.

4 décembre | Est-ce un alignement planétaire ?

Le mardi 4 décembre, à l’aube, une heure et demie avant l’éclosion de l’oeuf solaire, trois planètes s’alignent sur quinze degrés au-dessus de l’horizon est-sud-est. Est-ce enfin le terrible alignement planétaire annonciateur de la fin du monde ?

Je crains bien que non. Tout d’abord, il n’y a là que trois planètes puisque Jupiter et Mars batifolent bien loin, de l’autre côté de la voûte céleste ou de la nuit. Et puis, cet alignement n’est qu’apparent ; comme toujours, il faut tenir compte de la profondeur des astres dans le ciel.

En fait, si l’on regarde la disposition des planètes autour du Soleil en se plaçant au-dessus du plan du système solaire, on peine vraiment à trouver un quelconque alignement.

Quand bien même toutes les planètes s’aligneraient, cela ne pourrait être que très temporaire étant donné la vitesse du déplacement des planètes internes sur leur orbite et les conséquences gravitationnelles seraient infinitésimales.

Donc, dormez tranquille – ou, plutôt, observez tranquillement ce bel alignement planétaire apparent.

Du 9 au 11 décembre | Chutes de croissants à l’orient

Du dimanche 9 au mardi 11 décembre, une heure et demie avant le jour, le croissant de la vieille Lune s’affine en tombant vers l’est-sud-est.

Dimanche, il est encore assez épais et l’étoile Spica de la Vierge brille à trois degrés sur sa gauche.

Lundi, il se situe à la même hauteur que Saturne, à moins de cinq degrés sur sa droite, et la lumière cendrée éclaire le reste du globe lunaire.

Mardi, il s’approche de Vénus dans la Balance et sa finesse s’accentue. Ces deux astres sont situés entre cinq et dix degrés de hauteur, il faut donc un site dégagé pour les apercevoir dans un ciel que la frange crépusculaire éveille à peine.

Puisque vous admirez cette scène matinale, pivotez de cent quatre-vingts degrés pour jeter un regard à Jupiter, qui s’approche de l’horizon ouest-nord-ouest.

Vénus et Jupiter se trouvant sensiblement à la même hauteur sur la voûte céleste, vous pouvez vous amuser à comparer leur brillance. Même à son maximum d’éclat, Jupiter reste près de trois fois moins éclatante que Vénus en cette fin d’automne.

12 décembre | Un berceau pour Mercure

Le mercredi 12 décembre, à l’aube, une heure avant le jour, un très mince croissant lunaire apparaît au ras de l’horizon est-sud-est.

Il vous sert de repère pour trouver Mercure, qui le domine d’un peu plus de quatre degrés. Vénus surplombe la scène de six degrés.

Voilà donc une belle occasion de parvenir à observer Mercure à l’oeil nu !

Vingt-six heures avant la Nouvelle Lune, l’arc sélène est vraiment superbe et, dans une atmosphère limpide, vous n’aurez aucune peine à le voir.

La lumière cendrée, en revanche, est bien plus délicate à distinguer que les jours derniers et la clarté ambiante l’efface rapidement avec la montée du jour.

Le Ciel à l’œil nu en 2013
Onzième année
Disponible

Si vous voulez découvrir ou soutenir mon travail,
vous pouvez commander un ou plusieurs exemplaires
dès aujourd'hui sur le site d'amds édition
(paiement sécurisé en ligne ou par chèque).

Des dizaines d’images inédites, plus de soixante-dix rendez-vous célestes à admirer à l’œil nu du mois de janvier au mois de décembre 2013.

Pour partager votre passion des astres, pensez à mes cartes astronomiques pour souhaiter vos vœux et pour accompagner vos cadeaux de Noël.

Voici une toute nouvelle série de 12 cartes qui reprend des photographies connues ou inédites réalisées en 2012.

Il y a donc à présent 3 séries de 12 cartes disponibles sur le site amds édition et, pour la fin d'année, vous bénéficiez d'une remise de 25 % et des frais de port offerts pour la France métropolitaine, la Corse, l'UE et la Suisse !

Lever du Cygne au Carlit.

INFO
Vous pourrez prochainement découvrir dans mon premier livre numérique toutes les photographies du ciel que j'ai réalisées cette année lors de deux superbes séjours dans le massif du Carlit...

Carte des objets de Messier
Plastification mate antireflet

Format A : 21 x 30 cm à plat
Format B : 30 x 42 cm plié

Au dos : tableau des objets de Messier.

En plus, sur le format B : liste des objets dans l'ordre du marathon de Messier ; gros plans sur les galaxies du printemps et sur les objets du Sagittaire/Scorpion ; tous les objets par types et par saisons ; les meilleures dates pour le marathon.

Tous les détails sont ici...

Une nouvelle édition de mes cartes de la Lune est disponible.

Imprimées sur un papier bien plus épais et plastifiées, les cartes sont encore plus rigides et elles peuvent être manipulées d'une seule main.

Je vous rappelle que ces cartes vous permettent d'identifier plus de 400 formations lunaires et qu'elles sont disponibles en trois orientations différentes selon que vous observez à l'œil nu, avec une lunette ou un télescope.

Tous les détails sont ici...

Voici la couverture du prochain Guide du Ciel. Elle arbore une magnifique image de la comète Lovejoy prise en Australie par Colin Legg.

Si la comète ISON, découverte il y a quelques semaines à peine, se comporte comme semblent l'indiquer les prévisions actuelles, nous pourrions admirer un spectacle tout aussi fabuleux dans le ciel de l'hémisphère Nord, fin novembre et début décembre 2013.

Cette nouvelle édition du Guide du Ciel vous proposera donc un dossier complet pour tout savoir sur la comète ISON : où, quand et comment l'observer et la photographier.

Photo de couverture : la comète Lovejoy par Colin Legg


Le Guide du Ciel 2013-2014
Dix-neuvième année
Disponible en mai 2013

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Les deux premières éditions de ce nouvel annuel ont été un succès (il ne reste plus que quelques exemplaires de la deuxième édition !), je vous propose donc une mise à jour intégrale qui intègrera les toutes nouvelles gammes de lunettes et de télescopes, ainsi que des informations innombrables sur la pratique de l'astronomie de loisir.

Nouvelle maquette en couleurs ; 32 pages supplémentaires ; nouveau papier couché satiné 150 g.


Photo de couverture : Sebastian Voltmer/Novapix


Le Guide des instruments & de l'astronomie de loisir
Troisième année
Disponible en mai 2013

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La chronique que j'enregistrais depuis quelques années avec Philippe Moity sur France Bleu Hérault a perdu sa place dans la grille de rentrée, tant pis pour les étoiles !

Je laisse la parole à Jean-François Soulier et à Emmanuel Mallart pour qu'ils vous présentent une initiative que je soutiens et à laquelle je considère qu'il faut donner la plus large audience possible :

L'Handiscope est un télescope astronomique autonome et itinérant,
destiné aux personnes présentant tout type de handicap ou maladie invalidante.

Image E. Mallart / Axis Instruments

Actuellement, sur le marché de l'instrumentation astronomique ouvert aux amateurs, aucun télescope ou lunette n'est, dans l'état, directement propice à l'observation du ciel pour les personnes handicapées physique.
Avec l'Handiscope, cela va enfin changer en offrant aux personnes en situation de handicap les mêmes possibilités et la même qualité d'observation que les "valides". Cet instrument a valeur d'exemple, d'une part, du fait de son caractère unique et sa vocation, de créer du lien entre astronomes, handicapés ou non, et d'autre part, sur l'aspect scientifique de cette activité qui tend à valoriser la personne en situation de handicap.
Cette action est en effet transposable à d'autres secteurs, tels que : les personnes âgées dépendantes, les patients hospitalisés en chambres, lourdement appareillés ou alités. Elle peut aussi se destiner à des enfants présentant des maladies orphelines invalidantes : enfant de la lune, mucoviscidose.

Les objectifs de l'Handiscope sont :

• de pouvoir observer le ciel en direct et non virtuellement via l'outil informatique,
• de conserver l'axe de vision de l'instrument à la même hauteur que l'œil de l'observateur, quelque soit l'objet pointé,
• de fournir une optique primaire indéréglable,
• de rendre la personne handicapée autonome pour le montage de l'instrument et son utilisation,
• de favoriser la mobilité de la personne grâce à un matériel transportable,
• et d'être disponible à l'achat à titre individuel ou collectif.

Image E. Mallart / Axis Instruments

Depuis 2008, date de la création du premier prototype de l'Handiscope, l'instrument a fait l'objet de tests réguliers auprès de personnes en situation de handicap, dans le cadre d'animations et de réunions de travail.
Cette notion de "feed-back" dans l'élaboration d'un tel instrument est fondamentale. D'une part, parce que le concepteur est une personne valide et d'autre part, parce que l'Handiscope n'a pas la vocation d'être un instrument figé technologiquement. En effet, en fonction des personnes et des handicaps rencontrés, il sera muni d'options à la demande.
Cette démarche d'implication des futurs utilisateurs a permis d'adapter, voire de réajuster l'ensemble des spécificités de cet instrument : ergonomie, maniabilité, accessibilité, confort et qualité de l'observation, satisfaction de l'utilisateur, sans oublier son esthétisme.

Image E. Mallart / Axis Instruments

Après une longue démarche de conception et de tests qui a duré près de 5 ans, le projet de mise à disposition de l'Handiscope se concrétise. L'association « Des étoiles pour tous » peut désormais proposer et utiliser cet outil à des fins d'animations astronomiques adaptées. Mais aussi, le laisser en location ou à la vente à des associations désireuses de mener des actions similaires dans ce domaine scientifique.
L'Handiscope bénéficie d'un potentiel technologique évolutif (options), lui permettant de se destiner à de plus amples utilisateurs. Pour exemple, un système de renvoi optique permettant de faire admirer les beautés du ciel nocturne à des enfants alités en période d'hospitalisation...

Mensurations de l’HANDISCOPE :

Newton de 150 mm de diamètre.
Focale de 750 mm (F/D de 5).
Miroir primaire allégé (dos conique) avec montage isostatique.
Porte oculaire Moonlite, ou équivalent Axis instruments (démultiplié et/ou motorisation en options).

• Observations à hauteur constante, quel que soit l'objet observé !

Oculaire de 26mm, 4 lentilles, 52° de champ.
Chercheur de 8X50 coudé non éclairé, avec son embase décalée.
En option, vous avez la possibilité : de mettre un APN au foyer de cet instrument ou sur une tige rallonge en déclinaison, et de faire observer une personne alitée (renvoi coudé à prévoir).

• Aucune gêne à l'approche de l'instrument !

Monture altazimutale type Ioptron Minitower II.
Contrôleur autonome GPS/GOTO, 130000 objets en mémoire.
Raquette GotoNova rétro éclairée. Précision de pointage +/-1 minute d'arc.

• 1 seule étoile vous suffit pour l'initialisation !

Adaptateur secteur et allume cigare, câble USB.
Colonne réglable avec une amplitude de 20 cm.
Pieds pliables.
Transportable dans deux sacs imperméables et une valise rigide (fournis).

• Poids total : 29 kg avec contre-poids !

Cet instrument de qualité et très ergonomique a été conçu pour être monté seul !

Image E. Mallart / Axis Instruments

Pour toute information, veuillez contacter :

" AXIS INSTRUMENTS ", Emmanuel MALLART
http://www.axisinstruments.com/
L’association " DES ETOILES POUR TOUS ", Jean-François SOULIER
http://www.desetoilespourtous.fr/

Des infos sur...

Activité solaire et phénomènes atmosphériques et astronomiques
Spaceweather est LE site qu'il faut avoir dans son carnet d'adresse et auquel il faut rendre visite chaque jour pour voir les dernières images du ciel prises par des amateurs sur toute la planète et des infos chiffrées sur l'activité de notre étoile.
http://www.spaceweather.com/

Dernières comètes découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec tous les éléments orbitaux et les éphémérides des comètes potentiellement observables.
http://minorplanetcenter.org/iau/Ephemerides/Comets/index.html

Dernières novae découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec les éphémérides des dernières novae.
http://www.cbat.eps.harvard.edu/Headlines.html

Dernières supernovae découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec les éphémérides des dernières supernovae.
http://www.cbat.eps.harvard.edu/Headlines.html

Occultations d'étoiles par des astéroïde
Le site tenu à jour par Éric Frappa, vous dit tout ce qu'il faut savoir pour observer ces phénomènes.
http://www.euraster.net/