Un portrait exceptionnel de Saturne, réalisé le 21 mai dernier par Jean-Luc Dauvergne et François Colas avec le télescope de 1 m de diamètre de l’observatoire du pic du Midi (Emil Kraaikamp a participé au traitement et à l’assemblage des images brutes). En cette période d’opposition, la planète aux anneaux est observable durant toute la nuit : elle se situe au sud de la constellation d’Ophiuchus et passe à une vingtaine de degrés de hauteur au-dessus de l’horizon sud vers minuit. Cet astre éclatant est bien visible à l’œil nu, mais il faut un instrument optique grossissant une trentaine de fois au minimum pour commencer à distinguer les merveilleux anneaux de cette géante gazeuse.
© Jean-Luc Dauvergne/François Colas/Emil Kraaikamp/S2P/IMCCE/OMP
Saturne passe à l’opposition le vendredi 3 juin, c’est-à-dire que le Soleil, la Terre et Saturne sont alignés dans l’espace. Elle parcourt la voûte céleste du crépuscule à l’aube et nous sommes donc au cœur de la meilleure période de l’année pour admirer ce corps distant de 1,35 milliard de kilomètres et profiter de la vision saisissante de ses anneaux. Dans l’hémisphère Nord, les nuits sont courtes à l’approche du solstice d’été et la position de Saturne au sud de la constellation d’Ophiuchus l’empêche de grimper très haut au-dessus de l’horizon sud ; les conditions d’observation sont meilleures sous les tropiques et dans l’hémisphère Sud. En France métropolitaine, elle ne dépasse pas 25° de hauteur à minuit, soit un peu plus que la hauteur de votre main grande ouverte bras tendu. La turbulence et la pollution lumineuse peuvent donc constituer une gêne pour les observateurs soucieux d’obtenir des images à très haute résolution, mais que cela ne vous décourage pas de chercher cette pépite planétaire. Je le rappelle : les anneaux de Saturne ne sont pas visibles à l’œil nu ou dans des jumelles, à l’exception de quelques modèles de très haut de gamme absolument hors de prix. Pour distinguer les merveilleux anneaux qui ceignent la deuxième géante gazeuse du Système solaire, il faut utiliser une lunette ou un télescope avec un grossissement de 30 fois au minimum.
DES NOUVELLES DU CIEL…
Depuis que j’ai créé le blog Autour du Ciel sur lemonde.fr (janvier 2014), je mets en ligne le premier de chaque mois un long billet de présentation des principaux rendez-vous astronomiques visibles à l’œil nu ou avec du petit matériel (jumelles, lunette).
Je vous invite à mettre Autour du Ciel dans vos favoris et à le consulter régulièrement.
Cliquez sur les images pour découvrir en détail les rendez-vous astronomiques du mois.
Au programme : l’opposition de Saturne, le retour des nuages noctiluques, Mercure à l’aube et la pleine lune des fraises...
Imprimez en grand format les cartes du ciel visible le soir et à l'orée de l'aube en juin
Toutes les phases de la Lune en 2016 (dates et constellations)
ET DES LIVRES…
Mon nouveau livre est à présent en librairie : il s’agit de la 22e édition du Guide du Ciel qui vous présente tous les rendez-vous astronomiques observables à l’œil et avec des instruments (jumelles, lunette, télescope) entre juin 2016 et juin 2017. Il déborde de cartes, de photographies du ciel et de schémas explicatifs. Je conçois le Guide du Ciel comme une caisse à outils pour les astronomes, quel que soit leur niveau de connaissances et de pratique. Il y a des outils que vous utilisez très régulièrement – les phases lunaires, les grandes conjonctions, les positions des planètes –, d’autres dont l’usage est plus occasionnel – les éclipses ou le passage d’une belle comète – et certains que vous n’avez encore jamais utilisés mais que vous êtes heureux de posséder au cas où, comme ces possibles occultations d’étoiles par des astéroïdes ou, plus extraordinaire encore, les heures précises des transits de quelques exoplanètes devant leur étoile !
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